Décisions possibles après un diagnostic positif

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Après un résultat positif à un test prénatal, il est possible que vous vous demandiez si vous souhaitez poursuivre ou interrompre votre grossesse. Cette décision doit être « libre et éclairée », c’est-à-dire que vous ne devriez pas vous sentir forcée dans votre décision et que vous devriez prendre cette décision en toute connaissance de cause. Autrement dit, vous devez vous sentir libre de choisir l’option qui vous convient le mieux et avoir toutes les informations dont vous avez besoin pour faire votre choix.

Vous pourriez vouloir en savoir plus sur différents sujets pour prendre votre décision, comme:

      • la condition qui a été diagnostiquée
      • l’expérience des familles vivant avec cette condition
      • les ressources disponibles dans votre région pour les personnes atteintes de cette condition
      • les implications de la poursuite ou de l’interruption de la grossesse

Les professionnels de la santé (y compris les médecins, sage-femmes, infirmières praticiennes, conseillères en génétique, etc.)  fournissent des informations pour aider à prendre ces décisions. Ils ne doivent pas faire pression sur vous quant à votre choix.

Des ressources telles que ce site web et les organismes pour les personnes vivant avec la condition diagnostiquée peuvent vous aider à trouver plus d’informations.

Dans cette section, nous verrons des croyances et des réalités concernant le choix de poursuivre ou d’interrompre une grossesse après un diagnostic de trisomie 21. Ensuite, nous aborderons ces options :

Mythes concernant les décisions après le diagnostic

Mythes Réalité
Je dois subir un avortement parce que mon résultat est positif. L’avortement est un choix personnel.
Le gouvernement paie les tests et l’avortement. Cela signifie que nous devrions avorter les bébés avec la trisomie 21. Le gouvernement paie les tests et l’avortement afin de rendre l’accès égal à celles qui veulent y avoir recours. Cela ne signifie pas qu’il s’agit d’un meilleur choix.
Avoir un bébé avec la trisomie 21 rendra ma vie plus difficile. La plupart des parents de personnes avec la trisomie 21 se disent heureux.
Avoir un bébé avec la trisomie 21 rendra la vie de mes autres enfants plus difficile. La plupart des frères et sœurs de personnes avec la trisomie 21 se disent heureux.
Je pourrais regretter d’avoir un bébé avec la trisomie 21. Le regret après avoir eu un enfant avec la trisomie 21 est très rare.
Je pourrais regretter d’avoir avorté d’un bébé avec la trisomie 21. Le regret après avoir avorté d’un bébé avec la trisomie 21 est très rare.
L’avortement pourrait me rendre stérile. Un avortement réalisé par des professionnels de la santé ne vous rendrait pas stérile.
Seulement deux options sont possibles : avorter ou avoir le bébé avec la trisomie 21. L’adoption est également une option.

Avoir un enfant avec la trisomie 21

La plupart des personnes avec la trisomie 21 ont une vie heureuse. Leurs parents et leurs frères et sœurs sont aussi généralement heureux. Ces familles peuvent être confrontées à des défis différents de ceux des autres familles. Toutefois, il est rare que l’on regrette d’avoir choisi d’avoir un enfant avec la trisomie 21.

Environ la moitié des enfants et des adultes avec la trisomie 21 ont des problèmes médicaux liés au cœur ou à l’intestin, mais la plupart peuvent être traités au cours de la première année de vie. Beaucoup de personnes avec la trisomie 21 sont en bonne santé.

Les personnes avec la trisomie 21 ont une déficience intellectuelle. Cela signifie qu’elles ont besoin de plus d’aide que les autres dans leur vie de tous les jours. Certaines d’entre elles ont seulement besoin d’un peu plus de temps et d’autres ont des problèmes plus graves. Cela ne les empêche généralement pas d’être heureux, eux et leur famille. La plupart des adultes avec la trisomie 21 doivent vivre avec d’autres adultes. Cependant, certains vivent seuls. Certains d’entre eux terminent leurs études secondaires, ont un emploi et se marient. Rarement, des personnes avec la trisomie 21 vont à l’université ou conduisent une voiture. Cependant, certains ont du mal à s’exprimer tout au long de leur vie.

Vous pouvez consulter la rubrique “Trisomie 21” pour obtenir des informations détaillées sur le cette condition et la vie avec la trisomie 21.

Se préparer ou non à l’éducation d’un enfant avec la trisomie 21

Certaines personnes ont recours au dépistage et diagnostic prénatal pour savoir à l’avance si leur bébé a la trisomie 21. Cela leur permet de se préparer à accueillir un enfant avec des besoins particuliers. Par exemple, ces personnes peuvent lire sur la trisomie 21 ou entrer en contact avec d’autres familles dont l’un des membres a la trisomie 21. Elles peuvent aussi vouloir planifier leur accouchement parce que le risque de complications est un peu plus élevé lorsque le bébé a la trisomie 21. Toutefois, le soutien des services sociaux, lorsque demandé, n’est accessible qu’après la naissance du bébé avec la trisomie 21.

Le choix de se préparer à accueillir un bébé avec la trisomie 21 est un choix personnel et il n’y a pas de bon ou de mauvais choix.

En savoir plus sur la préparation médicale et émotionnelle

Pour les personnes qui choisissent de poursuivre une grossesse diagnostiquée, le dépistage et/ou le diagnostic prénatal offrent la possibilité de se préparer à la naissance d’un enfant avec la trisomie 21 ou d’une autre maladie. Cette préparation peut comprendre des aspects médicaux et des aspects quotidiens.

Les aspects médicaux

Avant d’aborder les aspects médicaux, il est important de noter que ce ne sont pas toutes les grossesses avec la trisomie 21 qui entraînent des complications médicales qui nécessitent des interventions peu après la naissance. Toutefois, les bébés avec la trisomie 21 sont plus susceptibles que les autres de présenter certains problèmes médicaux.

Les fausses couches sont plus fréquentes dans les grossesses où le fœtus est atteint d’une condition génétique. Ces grossesses sont aussi plus susceptibles d’avoir des problèmes comme un retard de croissance (lorsque le fœtus grandit plus lentement que la normale dans l’utérus). Ainsi, en cas de diagnostic prénatal positif, il se peut que la soit surveillée plus étroitement.

Les bébés nés avec la trisomie 21 sont plus susceptibles que les autres d’avoir des problèmes de santé qui entraînent des complications à la naissance ou peu après, comme des malformations cardiaques ou une obstruction intestinale. C’est pourquoi les personnes qui portent un fœtus avec la trisomie 21 bénéficient de services de suivi et de précautions supplémentaires à la naissance. Par exemple :

      • Une ou plusieurs échographies prénatales supplémentaires peuvent être proposées pour détecter toute anomalie dans les organes (comme une malformation cardiaque ou une obstruction intestinale) ou un retard de croissance.
      • Si une anomalie congénitale est détectée, le choix de l’hôpital pour l’accouchement est discuté. Les professionnels de la santé peuvent recommander un centre spécialisé plutôt qu’un accouchement à domicile, une maison de naissance ou un hôpital communautaire.
      • En cas de retard de croissance, il peut être nécessaire de déclencher le travail avant la 39e
      • Après la naissance, les professionnels de la santé pourraient vouloir porter une attention particulière au bébé et celui-ci pourrait être gardé à l’hôpital un peu plus longtemps qu’après un accouchement normal.

Les précautions énumérées ci-dessus peuvent être suggérées ou recommandées par les professionnels de la santé. Toutefois, il peut y avoir des différences dans le suivi médical en fonction des professionnels de la santé, des centres de santé, des régions et, plus important encore, des situations individuelles.

Aspects émotionnels

      • Avoir un bébé atteint avec la trisomie 21 n’est pas une chose à laquelle la plupart des gens s’attendent lorsqu’ils décident d’avoir un enfant. Le diagnostic prénatal de la trisomie 21 est souvent une surprise et les personnes peuvent avoir des besoins et des stratégies variés pour s’adapter à cette nouvelle réalité.
      • Les personnes peuvent rechercher des conseils ou un soutien émotionnel, non seulement pour les aider dans leur prise de décision, mais aussi une fois la décision prise. Beaucoup font le deuil de l’enfant « typique » qu’ils attendaient. Il peut être difficile de s’imaginer la vie d’une personne avec la trisomie 21 et sa propre vie comme parent d’un enfant avec cette condition. Accepter le fait que leur enfant aura la trisomie 21 peut nécessiter une période d’adaptation. Il est normal de passer par toute une série d’émotions, y compris des émotions négatives.
      • La famille peut vouloir rencontrer d’autres familles vivant avec la trisomie 21. Cela permet de se faire une idée concrète des ressemblances et des différences entre le fait d’avoir un enfant avec ou sans la trisomie 21. Les autres familles peuvent aussi être une source d’informations pratiques sur les services, les programmes et la vie quotidienne.
      • Les organismes de soutien pour les personnes avec la trisomie 21 peuvent aussi être de bonnes sources d’information et de soutien. Ils peuvent aussi donner un sentiment de communauté et d’appartenance.
      • Certains parents peuvent avoir le sentiment d’être enceintes d’un « diagnostic » et non d’un bébé. Il est important de se rappeler qu’ils attendent un bébé qui aura sa propre personnalité et les mêmes besoins que n’importe quel autre bébé. En effet, la plupart des parents d’enfants avec la trisomie 21 disent qu’ils trouvent leur enfant plus semblable à la plupart des enfants que différent de ceux-ci.

La préparation aux aspects quotidiens de la vie d’un enfant avec la trisomie 21 et aux éventuelles complications médicales peut être rassurante pour certaines personnes. Toutefois, cela ne signifie pas qu’il est nécessaire de se préparer de manière particulière à la naissance d’un enfant avec la trisomie 21. En fait, de nombreux cas ne sont pas diagnostiqués avant la naissance et cela n’empêche pas les familles de s’épanouir. Les familles accueillent des enfants avec ou sans trisomie 21, avec ou sans préparation.

L’adoption

L’adoption est également une option. Les bébés avec la trisomie 21 trouvent un foyer aussi rapidement que les autres bébés.

Les bébés avec la trisomie 21 suivent les mêmes étapes que les autres bébés placés en vue d’une adoption. Certains parents adoptifs souhaitent adopter un bébé ayant des besoins particuliers.

Il existe des ressources pour les guider dans le processus d’adoption. Si vous souhaitez en savoir plus sur cette option, vous pouvez contacter :

L’avortement (interruption de grossesse)

L’avortement est un choix personnel. Les femmes devraient toujours pouvoir faire ce choix librement et de manière éclairée. C’est également le cas lorsque ce choix est fait parce que le bébé a la trisomie 21. Les professionnels de la santé et les familles ne doivent pas faire pression sur les femmes pour qu’elles subissent un avortement. Le gouvernement finance les tests prénataux et l’avortement afin de garantir l’égalité d’accès à ceux qui souhaitent y avoir recours. Cela ne signifie pas qu’il s’agit d’un meilleur choix. Le gouvernement prend également en charge les services destinés aux femmes qui choisissent d’avoir un enfant avec la trisomie 21,. Cependant, l’offre de services et la facilité d’y accéder dépend de la région où on se trouve.

L’avortement est légal au Canada. Les femmes n’ont pas à donner de raison pour choisir de se faire avorter. Toutefois, certaines femmes doivent se rendre dans une grande ville ou dans une autre province pour se faire avorter.

Avortement au cours du premier trimestre

La plupart des avortements sont faits parce que la femme ne veut pas être enceinte. Ces avortements sont généralement pratiqués au début de la grossesse. Au cours du premier trimestre, l’avortement peut se faire en prenant une pilule. Toutefois, dans la plupart des cas, le diagnostic de trisomie 21 est confirmé seulement après le premier trimestre. Ainsi, l’avortement par pilule n’est généralement pas une option. L’avortement peut aussi être réalisé par une procédure simple faite par un médecin. Le médecin « aspire » le fœtus hors de l’utérus.

En savoir plus sur les avortements du premier trimestre (contenu sensible)

1. Interruption de grossesse par la prise de pilules

Au cours du premier trimestre, il est possible d’interrompre une grossesse en prenant des pilules. Cela prend quelques jours et ressemble à des règles abondantes.

Un premier médicament est pris pour empêcher les cellules fœtales de se développer et de se diviser, et pour séparer le placenta de la paroi de l’utérus. Quelques jours plus tard, un deuxième médicament est pris pour que l’utérus se contracte et se vide. Le processus prend quelques jours. L’interruption de grossesse peut ressembler à des menstruations très abondantes. La femme peut rester chez elle pendant l’intervention, mais un rendez-vous de suivi est nécessaire pour s’assurer que l’interruption de grossesse est complète et éviter les complications.

Dans certains cas, l’interruption de grossesse n’est pas complète (il reste des tissus dans l’utérus). Dans ce cas, il est nécessaire de procéder à une dilatation (léger élargissement du col de l’utérus) et à un curetage (enlever le contenu de l’utérus).

2. Aspiration et curetage

Au cours du premier trimestre, un médecin peut interrompre une grossesse dans une clinique ou un hôpital. Le médecin utilise des instruments pour retirer le fœtus de l’intérieur de l’utérus. L’intervention dure moins de 30 minutes et la période d’observation est d’environ 2 heures. Cette intervention donne l’impression d’avoir des menstruations abondantes.

L’intervention est faite sous anesthésie locale. Le col de l’utérus est légèrement dilaté (élargi) afin d’insérer un petit cathéter (un tube). Le contenu de l’utérus est aspiré par le cathéter. Si nécessaire, une curette (instrument chirurgical ayant la forme d’une cuillère) peut être insérée pour racler la paroi de l’utérus et enlever le contenu qui n’a pas pu être aspiré. Des forceps (instruments à pinces) sont aussi parfois nécessaires.

L’intervention dure entre 10 et 30 minutes et provoque des crampes semblables aux crampes menstruelles. La période d’observation dure environ 2 heures. Un rendez-vous de suivi est nécessaire pour s’assurer que l’interruption de grossesse est complète (que tous les tissus ont été enlevés). Si la première tentative n’est pas complète, l’intervention peut être répétée ou il peut être nécessaire de procéder à une dilatation et à une évacuation (voir ci-dessous).

3. Dilatation avec évacuation

Au cours du premier trimestre, un médecin peut mettre fin à une grossesse dans une clinique ou un hôpital. Le médecin utilise des instruments pour retirer le fœtus de l’utérus. L’intervention dure moins de 30 minutes. La période d’observation dure environ 2 heures. L’intervention donne l’impression d’avoir des menstruations abondantes.

Un ou deux jours avant l’intervention, un médicament est pris pour dilater (élargir) le col de l’utérus, et/ou un petit dispositif appelé « laminaire » est inséré dans le col de l’utérus pour provoquer une ouverture progressive (dilatation), plusieurs heures avant l’intervention. Les laminaires sont minces et ont à peu près la longueur d’un tampon.

L’intervention est faite quelques heures plus tard (ou parfois le lendemain), sous une anesthésie locale ou générale. Les femmes peuvent être éveillées ou endormies pendant l’intervention. Si la femme est éveillée, elle reçoit des médicaments pour soulager la douleur. Dans ce cas, elle est éveillée mais dans un état somnolent, et elle ne se souviendra probablement pas de l’intervention. (Cela ressemble à ce qui arrive lors d’une coloscopie ou d’une intervention chirurgicale mineure pour une fracture osseuse.) Le contenu de l’utérus est retiré par aspiration. La curette ou les pinces sont aussi utilisées. L’intervention dure environ 10 à 30 minutes. Les effets secondaires incluent des saignements irréguliers jusqu’à deux semaines après l’intervention et des crampes semblables aux crampes menstruelles.

Avortement au deuxième trimestre

L’avortement est plus complexe au deuxième qu’au premier trimestre. Il peut causer plus de douleur, de stress et d’émotions (par exemple, la tristesse). Il est généralement pratiqué à l’hôpital. Entre la 14e et la 23e semaine, certains médecins utilisent une procédure chirurgicale appelée « dilatation et extraction ». D’autres pensent qu’il est préférable de déclencher le travail (voir ci-dessous).

En savoir plus sur les avortements du deuxième trimestre (contenu sensible)

Dilatation et extraction

Entre la 14e et la 23e semaine, les médecins peuvent interrompre une grossesse par une procédure appelée « dilatation et extraction ». Le médecin utilise des instruments pour retirer le fœtus de l’utérus. Cette méthode nécessite 2 à 3 jours de préparation pour ouvrir le col de l’utérus. La femme reçoit des médicaments pour éviter la douleur ou pour dormir pendant l’intervention. L’intervention dure moins d’une heure. Au cours des deux semaines suivantes, la femme peut avoir des saignements et des crampes.

Deux ou trois jours avant l’intervention, un médicament est administré pour dilater (élargir) le col de l’utérus, et/ou un petit dispositif appelé « laminaire » est inséré dans le col de l’utérus pour l’ouvrir progressivement (dilatation). Plusieurs laminaires peuvent être insérés. Les laminaires sont minces et ont à peu près la longueur d’un tampon. Une dilatation plus importante est nécessaire que lors d’une intervention au premier trimestre. La phase de dilatation dure donc plus longtemps.

Le deuxième ou le troisième jour, une anesthésie locale ou générale est pratiquée. Les femmes peuvent être endormies ou éveillées pour l’intervention. Si la femme est éveillée, elle reçoit des médicaments pour soulager la douleur. Dans ce cas, elle est éveillée mais dans un état somnolent, et elle ne se souviendra probablement pas de l’intervention. (Cela ressemble à ce qui arrive lors d’une coloscopie ou d’une intervention chirurgicale mineure pour une fracture osseuse.)

Lors de la dilatation et de l’extraction, le fœtus ne sort pas entier. Il n’est généralement pas possible pour les parents de voir et de tenir le fœtus. Une autopsie est aussi impossible. Certaines personnes préfèrent ne pas voir le fœtus. D’autres estiment qu’il s’agit d’un élément important du deuil. Cela peut influencer la décision entre la dilatation et l’extraction et le déclenchement du travail. Dans les deux cas, le fœtus est mis sous sédatif ou une injection est utilisée pour arrêter son cœur avant l’intervention. Le fœtus ne ressent pas de douleur.

Avortement au troisième trimestre

Au troisième trimestre, l’avortement est plus complexe qu’au premier ou au deuxième trimestre. Il peut causer plus de douleur, de stress et d’émotions (tristesse, etc.). Il est pratiqué à l’hôpital. Dans certains cas, les médecins ont recours à la dilatation et à l’extraction (voir les informations dans la section sur les avortements du deuxième trimestre). Toutefois, l’avortement au cours du troisième trimestre peut nécessiter le déclenchement du travail.

En savoir plus sur les avortements du troisième trimestre (contenu sensible)

Interruption de grossesse par déclenchement du travail

Après la 24e semaine de grossesse, il peut être nécessaire de déclencher le travail pour interrompre la grossesse. Cela signifie que la femme accouche. La femme enceinte ressent donc des contractions et peut même produire du lait par la suite. Ce type d’interruption de grossesse est souvent plus difficile à vivre.

Ce type d’avortement est pratiqué à l’hôpital et dure environ 2 jours. L’accouchement est provoqué par des médicaments le plus tôt possible pour faciliter la vie de la femme. La femme accouche comme elle le ferait pour un bébé vivant. Elle peut bénéficier d’une péridurale si elle le souhaite. La douleur et la durée du processus dépendent de la taille du fœtus et du fait qu’il s’agit ou non du premier bébé de la femme. L’accouchement devrait être moins douloureux et moins long qu’une naissance vivante, car le fœtus est généralement plus petit. Le médecin peut utiliser une injection pour arrêter le cœur du bébé avant le travail.

En savoir plus sur ce qu'il advient du fœtus lors des avortements du deuxième et du troisième trimestre (contenu sensible)

Dans le cas du déclenchement du travail, le médecin peut administrer au fœtus une injection pour arrêter son cœur avant le travail. Dans d’autres cas, le fœtus sort vivant et reçoit des soins de confort jusqu’à sa mort naturelle. Les personnes peuvent avoir le choix entre ces options. Cela dépend des centres médicaux, des médecins et de l’âge du fœtus. L’injection létale peut être nécessaire en fonction de l’âge gestationnel et du centre où l’interruption de grossesse est pratiquée.

Dans les cas où le fœtus sort vivant, les médecins veillent toujours à ce que le bébé ne ressente aucune douleur. Le personnel est formé pour soutenir les femmes et les couples pendant et après l’avortement.

En savoir plus sur la lactation après les avortements du deuxième et du troisième trimestre (contenu sensible)

La lactation (production de lait) peut survenir après un avortement du deuxième ou du troisième trimestre. Des plans pour y faire face peuvent être établis à l’avance et peuvent inclure ou non des médicaments, en fonction des souhaits de la femme.

Soutien émotionnel

Les avortements peuvent susciter de nombreuses émotions. Après un avortement, certaines personnes éprouvent du chagrin ou de la tristesse. La plupart du temps, ces émotions diminuent avec le temps. Les regrets après un avortement sont rares. Les personnes qui se sont senties libres et informées au moment de choisir l’avortement ont tendance à mieux faire face aux doutes, à la tristesse et aux autres sentiments négatifs qu’elles peuvent éprouver.

Des ressources sont disponibles pour soutenir les personnes avant et après un avortement. Les centres de santé pour les femmes sont de bons points de départ pour rechercher ces ressources. Il existe également des groupes de soutien en ligne.

Liens pour plus d’informations sur l’avortement

Pour plus d’informations sur l’avortement :

En anglais : https://prochoice.org/patients/abortion-what-to-expect/

En français : http://cmq.org/publications-pdf/p-1-2012-09-01-fr-interruption-volontaire-de-grossesse.pdf