Dépistage prénatal de la trisomie 21

English version

Dans cette section, nous expliquons d’abord ce qu’est un test prénatal. Ensuite, nous expliquons les raisons pour lesquelles le dépistage prénatal est proposé et pourquoi les gens le pratiquent ou non. Enfin, nous décrivons les différents types de tests prénataux.

Qu’est-ce que le dépistage prénatal de la trisomie 21 ? 

Quelles sont les raisons du dépistage prénatal de la trisomie 21 ?

  • Pourquoi est-il proposé et est-il obligatoire ?
  • Pourquoi les gens l’utilisent ou non ?

Comment se déroule le dépistage prénatal de la trisomie 21 ?

  • Dépistage prénatal
    • Mesure de la clarté nucale
    • Dépistage biochimique
    • Test génomique prénatal non invasif (TGPNI)

Références

Qu’est-ce que le dépistage prénatal de la trisomie 21 ?

Voici les termes que vous devriez connaître si vous avez à prendre une décision concernant le dépistage prénatal.

TermeDéfinition
PrénatalPrenatal means “before birth”. All the tests that are discussed on this page are done in the first half of pregnancy.
Trisomie 21Les personnes avec la trisomie 21 ont un retard de développement intellectuel et physique. La plupart des enfants avec la trisomie 21 apprennent à marcher et à parler. Ils apprennent aussi à répondre à leurs besoins de base. Cependant, il leur faut généralement plus de temps pour y arriver. De nombreux enfants avec la trisomie 21 vont dans des écoles ordinaires. Les personnes avec la trisomie 21 vivent jusqu’à environ 60 ans. Elles peuvent avoir des problèmes de santé tels que des malformations cardiaques. La plupart des personnes et des familles vivant avec la trisomie 21 se disent heureuses. Les adultes avec la trisomie 21 peuvent vivre seuls, avec leurs parents, dans des foyers de groupe ou dans des résidences. La plupart d’entre eux ont besoin d’une certaine forme de supervision.

Cliquez ici pour aller à la section sur la sur la trisomie 21.
Dépistage prénatal de la trisomie 21Un test qui vous indique si votre bébé a une probabilité élevée ou faible d’avoir de la trisomie 21. Le dépistage prénatal ne présente aucun risque de fausse couche. Le test de dépistage est fait par une prise de sang et/ou une échographie.
Diagnostic prénatal de la trisomie 21Un test qui vous permet de savoir si votre bébé a ou non la trisomie 21. Le risque de fausse couche est très faible avec le diagnostic prénatal. Le diagnostic prénatal est fait en prenant un échantillon à l’intérieur de l’utérus avec une aiguille (amniocentèse) ou en prenant un échantillon d’une partie du placenta qui se nomme « villosités choriales » (biopsie des villosités choriales). 
Tests prénataux pour la trisomie 21Dépistage et diagnostic prénataux de la trisomie 21. 
Dépistage prénatal positif de la trisomie 21Le dépistage prénatal indique que votre bébé a une forte probabilité d’avoir la trisomie 21. 
Dépistage prénatal négatif de la trisomie 21Le dépistage prénatal indique que votre bébé a une faible probabilité d’avoir la trisomie 21.
Diagnostic prénatal positif pour la trisomie 21Le diagnostic prénatal indique que votre bébé a la trisomie 21.
Diagnostic prénatal négatif pour la trisomie 21Le diagnostic prénatal indique que votre bébé n’a pas la trisomie 21.

Quelles sont les raisons du dépistage prénatal de la trisomie 21 ?

Pourquoi est-il proposé et est-il obligatoire ?

Il existe des croyances communes sur les raisons du dépistage prénatal. Voici une liste de croyances et de réalités sur le dépistage prénatal.

CroyanceRéalité
Le dépistage prénatal est obligatoire.Le dépistage prénatal est proposé à toutes les patientes enceintes, mais il n’est pas obligatoire.
Le dépistage prénatal est recommandé par les médecins.Les médecins proposent le dépistage prénatal à toutes les patientes enceintes. C’est un choix personnel de le faire ou non.
Le dépistage prénatal fait partie du suivi « de routine » de la grossesse.La proposition du dépistage prénatal est faite de routine durant la grossesse. Par contre, ce n’est pas un test fait dans tous les cas, car c’est un choix personnel de le faire ou non.
Le dépistage prénatal est payé par le gouvernement. Cela signifie qu’il est préférable de le faire.Le gouvernement paie pour les tests prénataux (dépistage et diagnostic) pour permettre que tous ceux qui veulent y avoir accès le puissent (égalité d’accès). Cela ne signifie pas qu’il est préférable de faire les tests prénataux .
Le dépistage prénatal vise à éliminer la trisomie 21 en avortant tous les bébés avec la trisomie 21.L’objectif du dépistage prénatal est d’offrir des informations aux patientes enceintes. Sur la base de ces informations, certaines d’entre elles choisissent de mettre fin à leur grossesse. D’autres utilisent ces informations pour se préparer à avoir un enfant avec des besoins particuliers. Certains couples envisagent l’adoption.
Le dépistage prénatal de la trisomie 21 est le type de dépistage prénatal le plus courant, car la trisomie 21 est la pire maladie dont un bébé puisse être atteint.Les tests de dépistage de la trisomie 21 sont plus courants et pratiqués depuis plus longtemps parce que la trisomie 21 est facile à identifier en laboratoire. Ce n’est pas parce qu’elle est plus grave que d’autres conditions qu’un bébé pourrait avoir.
Je devrais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour éviter d’avoir un bébé atteint avec la trisomie 21.Il s’agit d’un choix personnel. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. Les personnes avec la trisomie 21 et leur famille sont généralement heureuses.
Mon risque d’avoir un bébé avec la trisomie 21 est plus élevé parce que j’ai plus de 35 ans. Cela signifie que je devrais faire un test prénatal.C’est vrai que le risque d’avoir un bébé avec la trisomie 21 augmente avec l’âge. Par contre, les bébés avec la trisomie 21 naissent de mères de tous âges. Quel que soit votre âge, c’est toujours un choix personnel de faire ou non un test prénatal.
Je vais devoir faire un diagnostic prénatal si le dépistage prénatal est positif.Un dépistage prénatal positif ne signifie pas que vous devez faire un diagnostic prénatal. C’est un choix personnel. 
 
Après un dépistage prénatal positif, vous pouvez : 
– choisir de ne pas faire de diagnostic prénatal et de poursuivre la grossesse.
– choisir de faire un diagnostic prénatal pour confirmer les résultats du dépistage.
 
Pour les personnes dont le dépistage prénatal est positif et qui souhaitent interrompre leur grossesse si le fœtus a la trisomie 21, il est fortement conseillé de confirmer les résultats par un diagnostic prénatal pour s’assurer que le résultat du dépistage est un vrai positif.
Je vais devoir interrompre ma grossesse si j’ai un diagnostic prénatal positif.Un diagnostic prénatal positif ne signifie pas que vous devez interrompre votre grossesse. Il s’agit d’un choix personnel.
Le test prénatal est un bon moyen pour moi d’être rassurée sur le fait que mon bébé n’a pas une déficience intellectuelle.La trisomie 21 représente 6 à 8 cas de déficience intellectuelle sur 100. Autrement dit, la plupart des cas de déficience intellectuelle (92 à 94 sur 100) ont d’autres causes. Ainsi, un test prénatal négatif ne signifie pas que le bébé sera « typique ». Par exemple, il n’existe pas de test prénatal pour l’autisme.

Pourquoi les gens l’utilisent ou non ?

Il y a plusieurs raisons de choisir de faire un test prénatal. Il y a aussi plusieurs raisons de choisir de ne pas faire ce type de test. Il n’y a pas de bon ou de mauvais choix.

Raisons de faire un dépistage prénatalRaisons de ne pas faire un dépistage prénatal
Si mon bébé a la trisomie 21, je modifierai mon plan de naissance.

Si mon bébé a la trisomie 21, je préfère me préparer à l’avance. 

Si mon bébé a la trisomie 21, je vais envisager l’adoption.

Si mon bébé a la trisomie 21, je préfère avoir un avortement.

Je ne suis pas décidée sur les points précédents. Je préfère y penser seulement si mon bébé a la trisomie 21.
Je ne changerais pas mon plan de naissance à cause de la trisomie 21.

Je ne ressens pas le besoin de me préparer à l’avance à l’arrivée d’un bébé avec la trisomie 21.

Je ne choisirais pas l’adoption à cause de la trisomie 21.

Je ne choisirais pas d’avorter à cause de la trisomie 21.

Je ne veux pas être stressée par les résultats.

Je souhaite une grossesse moins médicalisée.

Je suis opposé au dépistage prénatal pour des raisons philosophiques ou religieuses.
Raisons de faire un diagnostic prénatal après un dépistage prénatal positifRaisons de ne pas faire de diagnostic prénatal après un dépistage prénatal positif
Je veux être certaine de savoir si mon bébé a la trisomie 21. Je ne veux pas m’inquiéter pendant le reste de ma grossesse de savoir si mon bébé pourrait avoir la trisomie 21.

J’interromprai ma grossesse si mon bébé a la trisomie 21. 
Je ne veux pas risquer de faire une fausse couche. 

Je ne veux pas subir de test invasif.

Je ne veux pas interrompre ma grossesse.
En savoir plus
Il est important de comprendre pourquoi les tests prénataux sont proposés spécifiquement pour la trisomie 21. Si l’accent est mis sur la trisomie 21, ce n’est pas parce qu’il s’agit de la pire condition qu’un enfant puisse avoir. Ce n’est pas non plus parce que les personnes avec la trisomie 21 n’ont pas une bonne qualité de vie ou une « vie qui ne vaut pas la peine d’être vécue ». En fait, selon plusieurs personnes qui ont une expérience directe de la trisomie 21, ce n’est pas une condition qui doit être évitée.  

      • La première raison pour laquelle le dépistage de la trisomie 21 est proposé est qu’il est  possible. À cause de sa base génétique, la trisomie 21 (3 chromosomes 21 au lieu de 2) est facile à identifier en laboratoire. De plus, beaucoup de recherches ont été faites sur la trisomie 21, ce qui en fait une condition bien connue. Ce n’est pas le cas de la plupart des autres causes de déficience intellectuelle ou d’autres anomalies congénitales. D’autres conditions médicales sont faciles à diagnostiquer pendant la grossesse, comme les anomalies du tube neural, le syndrome d’Edwards, ou la trisomie 18, et la trisomie 13 (parfois appelée « syndrome de Patau »). Ces conditions sont souvent dépistées en même temps que la trisomie 21.
      • La deuxième raison pour laquelle l’accent est mis sur la trisomie 21 est que c’est la cause la plus fréquente de déficience intellectuelle. Par contre, si l’on considère toutes les autres causes ensemble (combinées), elles sont responsables de 92 à 94 % des cas de déficience intellectuelle. Autrement dit, le syndrome de Down est responsable d’environ 6 à 8 % des cas de déficience intellectuelle. Cela signifie que l’interruption d’une grossesse pour cause de trisomie 21 n’élimine pas la probabilité d’avoir un enfant avec une déficience intellectuelle.

Le but du dépistage prénatal est d’identifier la présence de la trisomie 21 chez le fœtus. Les parents peuvent choisir d’utiliser cette information pour diverses raisons :

      • Ils peuvent vouloir ces informations parce qu’elles impliquent un risque accru de complications lors de l’accouchement. Ils peuvent vouloir modifier leur plan d’accouchement (par exemple, accoucher à l’hôpital plutôt qu’à la maison).
      • Ils peuvent vouloir ces informations pour se préparer à l’avance à la naissance d’un enfant avec la trisomie 21 (par exemple, lire sur la trisomie 21, se renseigner sur les services disponibles et contacter des organismes d’aide pour personnes handicapées).
      • Ils peuvent vouloir ces informations parce qu’ils préfèrent ne pas avoir d’enfant avec la trisomie 21 et qu’ils choisiraient un avortement si le fœtus était diagnostiqué comme tel.
      • Ils peuvent vouloir ces informations parce qu’ils poursuivraient la grossesse, mais souhaiteraient placer l’enfant en adoption. 

Pour en savoir plus sur les décisions possibles après un diagnostic de trisomie 21, cliquez ici.  

Quelle que soit la raison, les patientes enceintes doivent toujours se voir   proposer le dépistage prénatal. Elles ne doivent jamais subir de pression ou de culpabilité pour faire ou ne pas faire le dépistage.

Le choix de faire ou non un test prénatal est une décision personnelle. Les personnes enceintes peuvent vouloir prendre cette décision seules ou avec leur partenaire. Elles peuvent souhaiter en discuter avec des amis, des membres de leur famille et/ou des professionnels de la santé. Le rôle des professionnels de la santé concernant le dépistage prénatal est de fournir toutes les informations et tous les conseils nécessaires à la personne enceinte ou au couple pour qu’ils puissent prendre leur décision.

Le fait que le dépistage prénatal soit systématiquement proposé  et que certains tests prénataux soient pris en charge par le système de santé public canadien (ou par le gouvernement ou les assurances dans d’autres pays) ne signifie  pas  qu’il est préférable d’y avoir recours. Les tests prénataux sont des outils mis à la disposition des personnes enceintes pour les aider à faire des choix adaptés à leurs besoins et à leurs préférences. Le choix de ne pas faire le dépistage prénatal est tout aussi valable que le choix de le faire. 

Comment se déroule le dépistage prénatal de la trisomie 21 ?

Dépistage prénatal

Le dépistage prénatal est un test qui vous permet de savoir si votre bébé a une chance[1] élevée ou faible d’avoir la trisomie 21. Il n’y a aucun risque de fausse couche avec le dépistage prénatal. Le dépistage prénatal nécessite une prise de sang et/ou une échographie. Il existe trois types de dépistage prénatal : la mesure de la clarté nucale, le dépistage biochimique et le test génomique prénatal non invasif (TGPNI).


[1] On pourrait aussi dire « risque » ou probabilité » au lieu de « chance ». Nous utilisons « chance » parce que c’est plus neutre et simple. 

En savoir plus sur les probabilités (la chance/le risque)

Les méthodes de dépistage prénatal utilisées ensemble ou séparément permettent de dire si le fœtus a une chance (probabilité/risque) d’avoir la trisomie 21 ou non. Cette probabilité est qualifiée d’ « élevée » ou de « faible ». Le seuil entre « élevé » et « faible » varie d’un programme à l’autre, mais il se situe généralement autour de 1 sur 300 (1/300). Une probabilité dite « élevée » est de plus de 1 sur 300 et une probabilité dite « faible » est de moins de 1 sur 300. 

Pour mieux comprendre les probabilités, il peut être utile de les présenter sous différentes formes.

Par exemple :

  • Une probabilité de 1/300 que le fœtus ait la trisomie 21 signifie que dans un groupe de 300 personnes enceintes, l’une d’entre elles aura un fœtus avec la trisomie 21.  
  • Une probabilité de 1/300 que le fœtus ait la trisomie 21 signifie aussi une probabilité de 299/300 qu’il n’ait pas la trisomie 21. Autrement dit, dans un groupe de 300 patientes enceintes, 299 n’auront pas de fœtus avec la trisomie 21. 
  • Une probabilité de 1/300 que le fœtus ait la trisomie 21 signifie une probabilité de 0,3 % qu’il ait la trisomie 21 et une probabilité de 99,7 % qu’il n’ait pas la trisomie 21.

Les seuils de probabilité considérés comme « élevés » ou « faibles » sont déterminés pour maximiser le taux de détection et minimiser le taux de faux positifs. Le taux de détection est la proportion de bébés qui ont vraiment la trisomie 21 et qui obtiennent un résultat de dépistage prénatal de « probabilité élevée ». Le taux de faux positifs est la proportion de bébés qui n’ont pas la trisomie 21, mais qui obtiennent un résultat de dépistage prénatal de « probabilité élevée » (c’est-à-dire que le test se « trompe »). 

C’est utile de comprendre cette notion parce que beaucoup de personnes sont angoissées lorsqu’elles apprennent qu’elles ont une « probabilité élevée » après le dépistage prénatal. Le fait d’appeler le résultat « probabilité élevée » (ou « chance élevée » ou « risque élevé ») peut induire en erreur. La plupart des gens considèrent que si un événement a 1 chance sur 250 d’arriver (ou 1 sur 300, ou même 1 sur 100), il n’est pas « très probable » qu’il se produise. En effet, la grande majorité des personnes qui ont un résultat de « probabilité élevée » après la mesure de la clarté nucale ou d’un dépistage biochimique ne portent pas un fœtus avec la trisomie 21. Moins de 5 % des fœtus dont le dépistage biochimique est positif ont réellement la trisomie 21. C’est ce qu’on appelle la « valeur prédictive positive » (VPP). 

Une valeur prédictive positive de 5 % signifie qu’une personne enceinte qui a un résultat de dépistage prénatal de « probabilité élevée », a 5 % de chances que le fœtus ait effectivement la trisomie 21 et 95 % de chances que le fœtus n’ait pas la trisomie 21. 

L’interprétation d’un niveau de probabilité (chance/risque) est très personnelle et subjective. Différentes personnes peuvent avoir des compréhensions et des sentiments très différents par rapport à ce qui constitue une probabilité acceptable pour elles.

Chaque personne enceinte peut décider elle-même ce qu’elle considère comme une probabilité (chance/risque) élevée. Sur la base de sa tolérance au risque, elle peut décider de passer à l’étape du diagnostic. Toutefois, les programmes publics de dépistage prénatal déterminent des critères d’éligibilité. Prenons les exemples suivants.

Considérons une province qui a établi un seuil de 1 sur 300 pour le dépistage prénatal: si le fœtus a moins de 1 chance sur 300 d’avoir la trisomie 21, alors la personne enceinte ne peut pas avoir accès gratuitement à un test de dépistage supplémentaire ou au diagnostic prénatal. À l’inverse, si la personne enceinte a plus de 1 chance sur 300 d’avoir la trisomie 21, alors la personne enceinte peut avoir accès gratuitement à un test de dépistage supplémentaire ou au diagnostic prénatal.

  • Le fœtus de Marie a 1 chance sur 30 d’avoir la trisomie 21. Marie trouve cette probabilité assez élevée. Puisque le système de santé publique de sa province fixe un seuil de 1 sur 300, Marie pourra donc faire des tests supplémentaires payés par le gouvernement. Selon la province dans laquelle elle vit, elle pourrait avoir un accès gratuit au test prénatal non-invasif avant de se voir proposer un test diagnostique (amniocentèse).
  • Le fœtus de Lucie a 1 chance sur 350 d’avoir la trisomie 21. Lucie trouve cette probabilité très élevée. Puisque le système de santé publique de sa province fixe le seuil à 1 sur 300, Lucie ne pourra pas bénéficier de tests supplémentaires dans le cadre du système public, mais elle pourra faire des tests supplémentaires dans le secteur privé et payer de sa poche.
  • Le fœtus de Chloé a 1 chance sur 250 d’avoir la trisomie 21. Chloé trouve cette probabilité assez faible. Puisque le système de santé publique de sa province fixe le seuil à 1 sur 300, Chloé pourrait bénéficier de tests supplémentaires dans le système public, mais elle choisit de ne pas faire d’autre tests.

Il est aussi important de considérer que le résultat fourni par le dépistage n’élimine jamais complètement la probabilité que le fœtus ait la trisomie 21. Par exemple, lorsque le résultat du dépistage est de 1 sur 25 000, cela signifie que sur 25 000 personnes enceintes avec ce résultat, une personne porte effectivement un fœtus avec la trisomie 21. La probabilité est alors trop faible pour justifier le risque de diagnostic prénatal invasif.

Un test diagnostique est nécessaire si une personne souhaite éliminer complètement l’incertitude concernant la trisomie 21. Dans ce cas, la probabilité que le fœtus ait la trisomie 21 doit être comparé avec le risque d’une fausse couche associé avec un test diagnostique. Statistiquement, ce risque de fausse couche est estimé entre 1 sur 200 (0,5 %) et 1 sur 500 (0,2 %). Considérant la probabilité de chaque événement (avoir un bébé avec la trisomie 21 ou faire une fausse couche), les personnes enceintes peuvent se demander quel événement elles souhaitent le plus éviter : une fausse couche ou la naissance d’un enfant avec la trisomie 21. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse à cette question. C’est un choix personnel.

Mesure de la clarté nucale

La mesure de la clarté nucale est une échographie qui examine le cou du bébé. Elle mesure une couche de liquide que tous les bébés ont à l’arrière du cou. Lorsque la quantité de liquide est plus grande, la chance que le bébé ait la trisomie 21 est plus élevée.

La mesure de la clarté nucale est faite entre la 11e et la 13e semaine de grossesse par une échographie. Elle est souvent associée à un dépistage biochimique. Sur 100 bébés avec la trisomie 21, ce type de dépistage prénatal permet d’en trouver environ 85. 

Si votre test de la clarté nucale est positif (« probabilité élevée »), votre médecin vous proposera un génomique prénatal non invasif et/ou un diagnostic prénatal (voir ci-dessous).

La mesure de la clarté nucale peut aussi détecter des signes de trisomie 18 et de trisomie 13, et des malformations cardiaques. 

En savoir plus sur la mesure de la clarté nucale

D’autres caractéristiques du corps du fœtus donnent aussi des informations utiles à ce stade. Par exemple, l’absence d’os du nez est un indicateur d’une probabilité plus élevée de trisomies. De plus, certains organes peuvent être vus à l’échographie, les battements du cœur peuvent être entendus et le fœtus peut être mesuré pour surveiller son développement.

Dépistage biochimique

Le dépistage biochimique est une analyse de sang qui permet de détecter les signes d’un bébé qui a la trisomie 21. Ce test mesure les niveaux d’hormones et de protéines du bébé et du placenta.

Certains programmes prévoient une seule prise de sang au cours du premier trimestre. D’autres incluent une deuxième prise de sang au cours du deuxième trimestre. La première prise de sang est faite entre les 10e et 13e semaine de grossesse. La deuxième prise de sang est idéalement faite 3 à 4 semaines plus tard, entre la 14e et la 16e semaine. Elle peut être faite jusqu’à la 20e semaine. 

Le dépistage biochimique permet aussi de détecter des signes de la trisomie 13 et de la trisomie 18, et des anomalies du tube neural. 

Le dépistage biochimique est souvent fait en même temps que la mesure de la clarté nucale. Sur 100 bébés avec la trisomie 21, ce type de dépistage prénatal permet d’en détecter environ 85. 

Si le dépistage biochimique est positif (« probabilité élevée ») votre médecin vous proposera un test génomique prénatal non invasif et/ou un diagnostic prénatal (voir ci-dessous).

En savoir plus sur le dépistage biochimique

Différents programmes de dépistage et différents médecins proposent diverses combinaisons entre le dépistage biochimique du premier et/ou du deuxième trimestre et la mesure de la clarté nucale et/ou le test génomique prénatal non invasif. Le dépistage biochimique du deuxième trimestre a l’avantage de rendre les résultats plus précis et l’inconvénient de retarder les résultats du dépistage.

Quelques exemples :

Une combinaison de tests appelée le « dépistage combiné » utilise le dépistage biochimique du premier trimestre et la mesure de la clarté nucale. Le dépistage combiné donne un résultat au premier trimestre avec un taux de détection de 83 % et un taux de faux positifs de 5 %. Si une personne enceinte a un « résultat positif », cela veut dire qu’elle a un résultat de « probabilité élevée » sur la base de ce dépistage. Dans ce cas, la personne peut faire un test génomique prénatal non invasif ou un diagnostic prénatal au cours du premier trimestre ou au début du deuxième trimestre. Le dépistage combiné est offert par les programmes publics de santé de l’Ontario et de la Saskatchewan, ainsi que par des cliniques privées dans tout le Canada.

Une autre combinaison de tests appelée « dépistage sérique intégré » utilise le dépistage du biochimique du premier et du deuxième trimestre. Ce dépistage donne un résultat au deuxième trimestre avec un taux de détection de 85 % et un taux de faux positifs de 4 %. Si une personne enceinte a un « résultat positif », cela veut dire qu’elle a un résultat de « probabilité élevée » sur la base de ce dépistage. Dans ce cas, la personne peut faire un test génomique prénatal non invasif ou un diagnostic prénatal plus tard au cours du deuxième trimestre. Le dépistage sérique intégré est proposé par les programmes publics de santé du Québec et de la Colombie-Britannique, ainsi que par des cliniques privées dans tout le Canada.

Une troisième combinaison appelée « dépistage intégré » utilise le dépistage biochimique des premier et deuxième trimestres avec la clarté nucale. Ce dépistage donne un résultat au deuxième trimestre avec un taux de détection de 87 % et un taux de faux positifs de 2 %. Si une personne enceinte a un « résultat positif », cela veut dire qu’elle a un résultat de « probabilité élevée » sur la base de ce dépistage. Dans ce cas, la personne peut faire un test génomique prénatal non invasif ou un diagnostic prénatal plus tard au cours du deuxième trimestre. Le dépistage sérique intégré est proposé par les programmes publics de santé du Québec et de la Colombie-Britannique, ainsi que par des cliniques privées dans tout le Canada.

Test génomique prénatal non invasive (TGPNI)

Le TGPNI est l’acronyme de « test génomique prénatal non invasif » et permet de tester l’ADNcf, c’est-à-dire l’ADN libre. Les personnes enceintes ont dans leur sang de petits morceaux d’ADN provenant du placenta. Cet ADN ressemble beaucoup à l’ADN du bébé. Un TGPNI examine cet ADN pour identifier les fœtus ayant une forte probabilité d’être avec la trisomie 21. 

Vous connaissez peut-être le NIPT sous un autre nom :

  • NIPT ou NIPS (en anglais : non invasive prenatal testing ou screening)
    • Noms commerciaux : Panorama, Harmony, Verify, et autres. (Aucune des sociétés commerciales de NIPT ne répond actuellement à toutes les recommandations de base du Collège américain de médecine génétique et génomique. Cliquez ici pour plus d’informations – en anglais).

Le TGPNI peut être effectué à partir de la 9e semaine de grossesse. Par contre, il est le plus souvent effectué après un dépistage positif de la mesure de la clarté nucale ou par test biochimique. Sur 100 bébés avec la trisomie 21, ce type de dépistage permet d’en identifier environ 99. 

Le TGPNI a une meilleure détection de la trisomie 21 que la mesure de la clarté nucale et le dépistage biochimique. Par contre, il est plus cher. Il n’est pas couvert par tous les systèmes publics de santé des provinces, ni par toutes les assurances privées.

Bien que le TGPNI soit très précis, des résultats faux positifs et faux négatifs peuvent se produire. Ainsi, les personnes qui souhaitent interrompre une grossesse après un résultat positif au TGPNI doivent confirmer le résultat avec un diagnostic prénatal.

En savoir plus sur le TGPNI

En plus de la trisomie 21, le TGPNI permet de dépister d’autres trisomies chez le fœtus, comme la trisomie 13 et la trisomie 18. Le TGPNI permet aussi de dépister des conditions causées par un nombre atypique (supplémentaire ou manquant) de chromosomes sexuels : Le syndrome de Klinefelter, le syndrome de Turner et le syndrome du triple X.

Généralement, les femmes ont deux chromosomes X (XX) et les hommes un chromosome X et un chromosome Y (XY). Un nombre différent de chromosomes sexuels entraîne des syndromes chez le fœtus qui peuvent être bénins ou mortels. Pour les personnes qui reçoivent un « dépistage positif » pour l’un de ces syndromes plus rares, les professionnels de la santé proposeront un diagnostic prénatal de suivi et des informations médicales spécifiques à cette condition. Le TGPNI ne peut pas détecter les anomalies du tube neural qui peuvent être détectées par le dépistage biochimique et la mesure de la clarté nucale. La plupart des anomalies du tube neural sont identifiées par l’échographie de deuxième trimestre.

Bien que le TGPNI puisse être fait dès la 9e ou la 10e semaine de grossesse, plusieurs associations médicales recommandent de l’utiliser seulement pour les grossesses dites « à risque », c’est-à-dire avec une « probabilité élevée » que le fœtus ait la trisomie 21. Une grossesse est considérée « à risque » lorsque :

      • Un autre test de dépistage, comme un test biochimique et/ou la mesure de la clarté nucale, a donné un résultat à « probabilité élevée ».

Ou

      • La personne enceinte aura 40 ans ou plus au moment prévu de l’accouchement.

Ou

      • La personne enceinte a des antécédents personnels ou familiaux d’une maladie qui peut être détectée par le TGPNI.

Actuellement, la plupart des provinces canadiennes ne prennent pas en charge le coût du TGPNI dans le cadre du système public de santé. L’Ontario, le Manitoba, la Colombie-Britannique, le Québec, la Nouvelle Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador ont ajouté le TGPNI à leurs programmes de dépistage prénatal pour les grossesses dites « à probabilité élevée » (« à risque élevé »). Le TGPNI est disponible dans les cliniques privées à travers le Canada pour toutes les grossesses. Il peut aussi être disponible dans le cadre d’essais cliniques dans certains endroits.

Le TGPNI donne des résultats plus fiables que la mesure de la clarté nucale et le dépistage biochimique. Dans le cas des grossesses à « probabilité élevée », le TGPNI détecte 99 fœtus sur 100 avec la trisomie 21, 18 ou 13.

Par contre, le TGPNI ne donne pas un résultat aussi certain qu’un test diagnostique. En effet, le TGPNI peut donner un « résultat positif » indiquant que le fœtus a une condition génétique, même si en réalité il n’a pas cette condition. Cela s’appelle un « faux positif ».

Les faux positifs sont fréquents, en particulier dans les grossesses à « probabilité faible ». Pour cette raison, un test diagnostique (biopsie des villosités choriales ou amniocentèse) est recommandé pour :

      1. les personnes qui veulent être aussi sûres que possible du résultat.
      2. les personnes qui envisagent d’interrompre la grossesse après un TGPNI positif (a « probabilité élevée ».)

Cependant, les faux négatifs (un dépistage négatif (« probabilité faible » alors que le fœtus a la trisomie 21) sont rares avec le TGPNI.

Dans environ 1 à 8 % des cas, le TGPNI ne donne pas de résultat. Dans ce cas, la probabilité d’une trisomie, en particulier les trisomies 13 et 18, est plus élevée. Le TGPNI doit alors être répété ou d’autres tests peuvent être utilisés.

Diagnostic prénatal

Le diagnostic prénatal permet de savoir si le fœtus a la trisomie 21 ou non. Il peut aussi indiquer si le fœtus a d’autres anomalies des chromosomes non détectées par le dépistage, comme des trisomies rares et des réarrangements chromosomiques. Le diagnostic prénatal comporte un faible risque de fausse couche. Il nécessite le prélèvement d’échantillons à l’intérieur de l’utérus à l’aide d’une aiguille. Les deux types de diagnostic prénatal sont l’amniocentèse et la biopsie de villosités choriales.

Si le dépistage est positif, un diagnostic prénatal vous sera proposé. Toutefois, cela ne signifie pas que vous devez le faire. Faire un diagnostic prénatal est un choix personnel. Certaines personnes veulent en savoir le plus possible. D’autres préfèrent ne pas savoir à l’avance. Pour certains, l’information vaut le risque. Pour d’autres, ce n’est pas le cas.

Amniocentèse

Lors d’une amniocentèse, le médecin prend un liquide, appelé « liquide amniotique », à l’intérieur de l’utérus avec une aiguille. L’aiguille traverse le ventre. Le liquide amniotique contient de l’ADN du bébé. 

L’amniocentèse peut être faite à partir de la 15e semaine de grossesse. Il y a un faible risque de perte de grossesse (fausse couche) après une amniocentèse. Le risque est de 0,2% à 0,5 % (1 sur 500 à 1 sur 200). Ce risque de fausse couche existe peu importe que le fœtus ait la trisomie 21 ou non. 

En savoir plus sur l'amniocentèse

L’amniocentèse est le type de test de diagnostic prénatal le plus courant. Elle consiste à prélever un petit échantillon de liquide amniotique dans l’utérus à l’aide d’une fine aiguille insérée dans le ventre de la personne enceinte, avec l’aide d’une échographie. Le liquide amniotique contient des cellules du fœtus, qui elles-mêmes contiennent son ADN, qui sera analysé. L’amniocentèse peut être faite à partir de la 15e semaine de grossesse.

Avantages:

L’amniocentèse fournit un diagnostic (résultat définitif), contrairement au dépistage, qui donne une probabilité. L’amniocentèse est plus largement disponible que la biopsie des villosités choriales et elle réussit plus souvent que celle-ci.

Inconvénients:

L’insertion de l’aiguille peut entraîner un inconfort. L’amniocentèse comporte un faible risque de fausse couche estimé entre 0,2% et 0,5 % (1 sur 500 à 1 sur 200). Les autres complications possibles sont la douleur, les crampes, les saignements, la fièvre et la perte de liquide amniotique.

Par rapport à la biopsie des villosités choriales, l’amniocentèse est faite plus tard dans la grossesse et l’analyse de l’échantillon peut prendre plus de temps (2 à 4 semaines). Cependant, les résultats peuvent aussi être obtenus plus rapidement (4 à 6 jours). Cela laisse moins de temps pour prendre une décision au sujet de la grossesse. Si une personne décide de subir un avortement à cause des résultats de l’amniocentèse, l’avortement aura lieu plus tard dans la grossesse.

Après l’amniocentèse, il est recommandé de se reposer pendant 24 heures.

Biopsie des villosités choriales (BVC)

Les villosités choriales sont des cellules du placenta qui contiennent l’ADN du bébé. Pour faire une biopsie des villosités choriales, le médecin prend de ces cellules avec un cathéter. Le cathéter passe à travers le ventre ou à l’intérieur du vagin. 

La biopsie des villosités choriales peut être faite entre la 11e et la 14e semaine de grossesse. Il y a un faible risque de fausse couche après une biopsie des villosités choriales. Le risque est de 0,5 % à 1 %. Autrement dit, sur 200 biopsies des villosités choriales, 1 ou 2 patientes enceintes perdent leur bébé. Le risque de fausse couche existe peu importe que le fœtus ait la trisomie 21 ou non.

En savoir plus sur la BVC

Les villosités choriales sont de branches microscopiques du placenta qui s’étendent dans la paroi de l’utérus de la mère pour faciliter la circulation du sang entre la mère et le fœtus. Les villosités sont donc les structures du placenta les plus facilement accessibles de l’extérieur. La biopsie des villosités choriales consiste à prendre un petit morceau de villosités à l’aide d’une aiguille ou d’un cathéter. La procédure est guidée par échographie et peut être faite par l’abdomen ou le vagin. L’intervention elle-même dure moins d’une minute, mais avec la préparation, elle dure environ 10 à 20 minutes. Elle est faite entre les 11e et 14e semaine de la grossesse.

Avantages:

La biopsie des villosités choriales donne un diagnostic (résultat définitif), contrairement au dépistage, qui donne une probabilité. La biopsie des villosités choriales donne un résultat au début de la grossesse, ce qui laisse plus de temps pour prendre des décisions concernant la grossesse. Les résultats sont généralement fournis dans un délai de deux semaines.

Inconvénients:

La biopsie des villosités choriales comporte un léger risque de fausse couche. Le risque est estimé entre 0,5% et 1% (1 sur 200 à 1 sur 100). Un inconfort ou une douleur peut être ressentie lorsque l’aiguille est insérée. D’autres complications possibles sont la douleur, les crampes, les saignements, la fièvre et la perte de liquide amniotique.

Échec du test : dans 1 à 2 % des cas, les résultats peuvent ne pas être concluants à cause de la contamination de l’échantillon ou d’autres problèmes techniques. Dans ce cas, une nouvelle biopsie ou une amniocentèse peut être proposée. Après la procédure, il est recommandé de se reposer pendant 24 heures.

Références

Voir les références
ACOG (2015). « Cell-free DNA screening for fetal aneuploidy. » American College of Obstetricians and Gynecologists. Journal of Obstetrics and Gynaecology Canada 2015 Vol. 37 Issue 7 Pages 656-668.

ACOG (2016). « Screening for Fetal Aneuploidy. » American College of Obstetricians and Gynecologists. Obstetrics & Gynecology 127(5). e123-e137.

Cartier, L., L. Murphy-Kaulbeck, R. D. Wilson, F. Audibert, J.-A. Brock, J. Carroll, L. Cartier, A. Gagnon, J.-A. Johnson, S. Langlois, L. Murphy-Kaulbeck, N. Okun and M. Pastuck (2012). « Counselling Considerations for Prenatal Genetic Screening – SOGC Committee opinion. » Journal of Obstetrics and Gynaecology Canada 34(5): 489-493
.
Marteau, T. M., J. Kidd, R. Cook, S. Michie, M. Johnston, J. Slack and R. W. Shaw (1991). « Perceived risk not actual risk predicts uptake of amniocentesis. » Br J Obstet Gynaecol 98(3): 282-286.
MSSS (2010). « Programme québécois de dépistage prénatal de la trisomie 21 — Cadre de référence. » Ministère de la Santé et des Services sociaux. Gouvernement du Québec. http://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/document-000783/.

MSSS (2020). Programme québécois de dépistage prénatal de la trisomie 21. Gouvernement du Québec, Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec,. 20-931-014F. https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/fichiers/2020/20-931-04F.pdf

MSSS (2023). Programme québécois de dépistage prénatal. Élargissement de l’offre. Guide informationnel destiné aux professionnels de la santé. Document provisoire. https://www.msss.gouv.qc.ca/professionnels/documents/pqdp/Formation_professionnels_COVID19_2023-04-05.pdf

Prenatal Screening Ontario. (2021). « Prenatal Screening Ontario. » Government of Ontario http://prenatalscreeningontario.ca/.

Slovic, P. (1987). « Perception of risk. » Science 236(4799): 280-285.

Wilson, K. L., J. L. Czerwinski, J. M. Hoskovec, S. J. Noblin, C. M. Sullivan, A. Harbison, M. W. Campion, K. Devary, P. Devers and C. N. Singletary (2013). « NSGC Practice Guideline: Prenatal Screening and Diagnostic Testing Options for Chromosome Aneuploidy. » Journal of Genetic Counseling 22(1): 4-15.

Wilson, R.D., et al., Prenatal Diagnosis Procedures and Techniques to Obtain a Diagnostic Fetal Specimen or Tissue: Maternal and Fetal Risks and Benefits – SOGC Clinical practice guideline. Journal of Obstetrics and Gynaecology Canada, 2015. 37(7): p. 656-668.